On les appelle messicoles
Cela signifie qu’elles sont inféodées aux moissons, c’est-à-dire qu’elles poussent pour l’essentiel dans les cultures qu’elles accompagnent depuis plusieurs siècles voire plusieurs millénaires
Elles sont adaptées aux perturbations subies par les cultures et naissent et vivent au rythme des plantes cultivées comme les céréales, le colza ou encore des pois, voire s’épanouissent dans les vignes ou les vergers
Ce sont souvent des plantes annuelles qui germent à l’automne ou au printemps lors des semis, elles grandissent avec eux, fleurissent au début de l’été puis libèrent leurs graines
Nous les connaissons bien elles s’appellent coquelicots, bleuets, marguerites ou encore nielles des blès , vachères d’Espagne , miroir de Vénus ou adonis pour ne citer que les plus remarquables
Les admirer aux bords des chemins signifie une agriculture respectueuse du vivant et/ou peu utilisatrice d’herbicides
En effet longtemps considérées comme nuisibles par une agriculture traditionnelle, les plantes messicoles retrouvent leurs lettres de noblesse dans les pratiques agricoles qui essaient de limiter voire de supprimer les produits chimiques. Elles sont souvent nectarifères et pollinifères, donc utiles et nécessaires pour les insectes pollinisateurs, elles sont une ressource alimentaire pour de nombreux oiseaux, elles peuvent encore en bord de culture favoriser l’attraction d’auxiliaires prédateurs qui débarrassent les champs de certains ravageurs.
Et enfin elles sont belles et enchantent par leur couleur nos paysages, elles ont inspiré nos plus grands peintres ….
Profitons de l’été pour les contempler