La réserve des Hauts Plateaux
Quelques informations tirées du rapport d’activités 2018 présenté au printemps 2019
RAPPEL : la RNHPV c’est 17 030 hectares situés au cœur du Parc Régional du Vercors sur les Hauts-Plateaux, soit plus de 8 % des 206 000 hectares du territoire du Parc et 12 communes concernées en Isère et en Drôme
Pour répondre aux enjeux de préservation à long terme des richesses de cet espace protégé un plan de gestion est élaboré. Le plan actuel a été établi pour la période 2010-2020. Il se décline en huit objectifs à long terme :
- Conserver la fonctionnalité d’une mosaïque de milieux
- Pérenniser et restaurer les connexions biologiques
- Aller vers une naturalité des forêts de montagne
- Préserver la continuité et la fonctionnalité du système de falaises, d’éboulis, de crêtes et des pelouses d’altitude
- Conserver l’intégralité d’un grand espace non aménagé
- Connaitre et valoriser les patrimoines anthropiques existants dans la Réserve
- Connaitre, valoriser et protéger la géologie et l’hydrologie (sources, zones humides et circulations souterraines)
Le conservateur de la RNHPV a pour rôle la planification et la mise en œuvre avec les gardes des actions de gestion, de recherche d’animation et de surveillance, qui sont prévues dans ce plan de gestion. Des instances propres à la RNHPV, comme le conseil scientifique et le comité consultatif (VN siège dans ce dernier), les services techniques de l’Etat et le Sous-Préfet de Die sont là pour garantir la bonne gestion de cette Réserve
EXEMPLES DE MISSIONS RÉALISÉES EN 2018
Suivis scientifiques et naturalistes : opérations de surveillance sur les espèces qui ont été réintroduites : Bouquetin des Alpes, Vautour fauve et Gypaète barbu et aussi suivi d’espèces considérées menacées de disparition comme le Tétras-lyre, le Lagopède alpin et la Chouette chevêchette , suivi également pour le Loup avec collecte de données
Egalement étude par prélèvement du sol qui devraient permettre l’évolution des paysages des Hauts Plateaux depuis des dizaines de milliers d’années et l’utilisation de cet espace par l’homme à ces différentes époques et aussi études sur le sous-sol pour connaitre le réseau karstique
Accompagnement de l’activité pastorale : de juin à octobre ce sont plus de 16 000 ovins et un troupeau de bovins et équins qui viennent occuper l’intégralité des zones d’alpage de la Réserve. Un Plan Pastoral Territorial prévoit une programmation pour financer des projets d’améliorations pastorales, des actions agro-environnementales, des conditions matérielles de travail, la présence du loup et la ressource en eau moindre sont de nouveaux enjeux. La prédation 2018 a été moins importante que les années précédentes soient 47% de victimes en moins pour 10 % d’attaques en moins qu’en 2017 sur 12 alpages,17 ont été touchés par les attaques.
A noter sur l’alpage de la Chau les éleveurs ont décidé de communiquer sur leurs chiens de protection en réalisant une affichette posée avec l’accord de la RNHPV, dans les cabanes environnantes pour présenter leurs chiens : nom de l’animal et sa photo. Un protocole expérimental a été mis en place pour étudier le comportement des chiens de protection face notamment aux randonneurs. L’été 2018 a été particulièrement sec mettant en difficulté certains alpages
Accompagnement des activités de pleine nature : les activités les plus courantes restent la randonnée pédestre, en raquette, à cheval ou avec ânes et sur les pistes autorisées, à vélo. On relève également la pratique de l’escalade, la spéléologie, la photographie, les observations naturalistes et ….. la pratique de la chasse sur les secteurs chassés de la RNHPV. Sont interdites mais parfois constatées les activités de survol à moins de 300 m comme les parapentes, les planeurs et la nouvelle mode de l’utilisation des drones. Lla pratique des VTT à assistance électrique VTTAE, a été réglée cette année 2018 : un VTTAE qui respecte la réglementation (400 W de puissance, vitesse limité à 25 km :h et enclenchement de la dynamique à la force des mollets) est considéré comme un VTT classique, il peut donc circuler sur les pistes autorisées.
Des études de fréquentation ont été menées notamment sur le sentier aménagé aux abords de la Réserve à Archiane sur la thématique du Gypaète barbu et une étude particulière a été portée autour du Mont Aiguille. Enfin les gardes passent régulièrement aux sources captées en été pour noter leur débit et l’information est transmise aux randonneurs par l’intermédiaire du site internet du Parce et Vercors Rando, tout en rappelant que le débit des sources évolue rapidement et qu’il est prudent d’être autonome en eau.
Nicole février 2019